
Des cultures génétiquement modifiées sont maintenant faites pour produire des cultures qui produisent des graines infertiles. Ainsi, non seulement les agriculteurs du monde entier doivent acheter l'insecticide et le pesticide spécifiques qui accompagnent leurs cultures, mais ils doivent chaque année racheter aux géants de l'agrochimie les graines à semer. Cela pourrait bien convenir aux agriculteurs du monde riche, bien que j'en doute, mais pour les agriculteurs des pays à revenu faible et intermédiaire, être irrévocablement lié à un géant de l'agrochimie ne peut pas être sensé.
Les semences traditionnelles, avant l'avènement des cultures GM, n'étaient guère meilleures. Grâce à l'élevage sélectif, presque toutes les souches de graines produisent maintenant des clones identiques. Du point de vue de la sécurité alimentaire, avoir des champs de plantes génétiquement identiques n'est pas idéal. Presque toutes les variétés non génétiquement modifiées sont désormais également des hybrides, ce qui signifie que les plantes poussent mais que les graines produites ne sont pas fertiles. Ainsi, même avec des cultures non GM, vous devez racheter vos semences chaque année auprès des géants des semences.
Dans le monde sensé de l'agriculture biologique péruvienne, le concept même leur semble insensé. Compte tenu des multiples souches de quinoa disponibles, rien de ce qui précède n'est un problème. On voit ici Daniel Carenas, membre de la coopérative Cabana depuis son lancement, séparer les graines des plants de quinoa les plus juteux pour la récolte de l'année prochaine. Les plants de quinoa sont placés sur une grande couverture en plastique et battus avec un bâton de hockey en bois comme un instrument, pour séparer les graines du bourgeon. Daniel a expliqué qu'il faut environ 12 kg de semences pour semer un hectare, chaque variété étant spécifiquement choisie pour le type de terrain sur lequel elle sera plantée. Ainsi, par exemple, la terre de Daniel ne convient pas pour semer du quinoa noir.
Le plat de quinoa préféré de Daniel est pour le petit-déjeuner : du quinoa perlé bouilli dans du lait. Cela lui donne de la force pour la journée à venir. Une version andine de la bouillie si vous le souhaitez. Pour se détendre, il aime discuter avec ses amis et jouer au basket.
Et ne lâche rien, mais il court chercher ses sandales (fabriquées avec des pneus usagés) pour ne pas être pieds nus pour la photo. Vous aussi, vous voudriez être à votre meilleur !
PS Si vous voulez en savoir plus sur le débat, il y a une excellente association française, Kokopelli, qui se bat depuis 20 ans pour libérer les semences de l'emprise des multinationales de l'agrochimie. Une grande partie de leur site est traduite en anglais au lien suivant :